La perception et les Dangers de la robotique
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3.1. Sondage réalisé (Déc. 2014)
Afin de recueillir un avis extérieur sur l’impact des robots dans la société, nous avons, courant décembre 2014, procédé à un sondage à la gare de Robinson RER. 50 personnes ont été interrogées et ont bien voulu nous répondre. Voici les résultats de ce court sondage en quatre questions :
1ère question :
« Possédez-vous un robot ? »
6 réponses positives (12%) et 44 négatives (88%)
2ème question (si vous avez répondu « non » à la question n°1) :
« Souhaiteriez-vous en posséder un ? »
30 réponses positives (68%) et 14 négatives (32%)
3ème question :
« Nao, le robot made in France coûte environ 6000 € aujourd’hui. Est-ce abordable selon vous ? »
2 positives (4%) et 48 négatives (96%)
4ème question :
« Pensez-vous que le développement des robots pourrait continuer ou augmenter dans les années à venir ? »
50 réponses positives (100%)
5ème question :
« Est-ce que l'humanisation importante des robots à l'heure actuelle vous rassure ? »
27 positives (54%) et 23 négatives (46%)
6ème question :
« Pour vous, quel serait le danger principal que pourrait engendrer un développement trop poussé des robots ? »
La majorité des personnes a répondu que les robots pourraient prendre le monopole de leurs emplois.
3.2. Analyse
La majorité des personnes ne possèdent pas de robots en raison du prix élevé de la plupart des modèles. Ce n'est pas pour autant que les gens ne souhaitent pas posséder de robots car 68% des personnes interrogées ont dit en vouloir. Lorsqu'on leur demande pourquoi le plus souvent les gens répondent qu'ils trouvent les robots pratiques, il est vrai que c'est plutôt agréable d'avoir "quelqu'un" pour accomplir nos corvées sans jamais se plaindre ! C'est d'ailleurs la principale raison pour laquelle toutes les personnes interrogées pensent que les robots continueront à se développer dans les années à venir en vue de leur côté pratique et de la dimension économique qu'amène leur développement. Il semble que l'apparence de plus en plus humanisée des robots rende les gens sceptiques, en effet les avis sont totalement mitigés sur l'idée d'avoir des robots semblables aux humains. Un roboticien Japonais, Masahiro Mori, a mené une étude sur le sujet et a conclu qu'un humain serait certainement plus à l'aise face à un robot clairement artificiel que devant un robot humanisé cependant un robot humanoïde laisserait l'Homme indifférent. Masahiro Mori a donc déduit qu'il existait une "vallée dérangeante", terme qu'il utilise pour illustrer sa théorie, cette vallée se situerait donc entre les robots clairement artificiels et les robots suffisamment humanisés.
Évidemment tout le monde ne ressent pas les choses de la même façon c'est pourquoi certaines personnes restent gênées devant des robots qui copient si bien les humains et d'autres trouvent effrayant qu'un robot totalement artificialisé puisse être doté d'une intelligence artificielle surdéveloppé.
Mais dans l'esprit des gens ce n'est pas forcément cette ressemblance entre humains et robot qui représente la plus grande menace, la plus grande majorité pense que c'est le développement de l'intelligence artificielle qui pourrait poser problème dans l'avenir et créer une prise de contrôle des robots sur l'Homme. Sans partir dans un scénario apocalyptique à la "Terminator", nous avons pensé que le réel problème posé par un développement trop poussé de l'intelligence artificielle serait que le robot pourrait être amené à prendre conscience de sa propre existence et ainsi privilégier la protection de celle-ci aux règles fondamentales de la robotiques qui sont de ne jamais porter atteinte à la vie ou la santé d'un Homme, d'obéir aux ordres d'un humain sauf si ces ordres peuvent mettre en danger un être humain et enfin de protéger son existence SAUF si c'est au dépend de la santé d'un Homme. Si le robot venait à pourvoir outrepasser ces lois grâce au fait qu'il soit suffisamment intelligent pour se rendre compte de son existence, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques. Sans aller jusqu'à imaginer un robot commettre un meurtre ou prendre le contrôle de la planète, on pourrait penser qu'ils arriveraient à préférer défendre leur propre vie plutôt que celle d'un humain ou simplement tuer un Homme indirectement en restant simplement passif...
3.3. L’homme est-il prêt à cohabiter avec le robot ?
De tout temps et particulièrement en France, Le Robot a d’abord été synonyme de peurs et d’inquiétudes. Aujourd’hui, nous côtoyons les robots généralement dans nos activités professionnelles. Ils sont présents en nombre dans les entreprises pour des taches physiques et répétitives. Ils sont plébiscités dans de nombreux domaines tels la médecine et les sciences. Ils sont aussi un moyen d’améliorer les conditions de travail pour certains travaux dont la pénibilité n’est plus à démontrer (secteur agricole avec la robotique de traite, BTP avec les exosquelettes ou bien dans des endroits difficiles d’accès comme l’espace avec le programme Robonaut). Demain, serrons-nous prêts à faire entrer un robot doté d’intelligence artificielle dans notre vie domestique ? La question reste posée et la « robolution » est déjà en marche au vu du nombre croissant de Robots de dernière génération tels Nao, Icub, Asimo, Pino, Robonaut, ou encore Topio. Une chose est sûre, les robots devront impérativement répondre aux besoins de l’homme afin de faciliter cette cohabitation.
3.4. Le robot dans le monde du travail
Le seul domaine ou le développement des robots est perçu comme une menace est l’emploi, selon une étude du cabinet Odoxa, institut de sondage de la place Parisienne. Certains métiers seront plus à même de recevoir l’aide de robots tel que les transports en commun qui sont de plus en plus automatisés. La ligne 1 du métro en est d’ailleurs un bel exemple puisqu’elle est totalement automatique et sans conducteur. D’autres métiers sont eux en danger comme les métiers du service et de la restauration. A l’avenir, un robot pourra plus facilement et plus rapidement confectionner un sandwich qu’un humain. Il est donc évident qu’une majorité de métiers seront très impactés par l’arrivée des robots dans le monde du travail. Le chômage sera-t-il également plus élevé ? On peut le penser même si rien n’est vraiment gravé dans le marbre.
Par ailleurs, les réflexions autour de la collaboration entre l’homme et le robot vont également bon train. La « cobotique », néologisme issu des mots « coopération » et « robotique », entre dans le vocabulaire scientifique en 1999. Elle est le résultat de l’interaction entre l’homme et la machine. La cobotique est déjà très présente dans les secteurs de l’aéronautique, le transport terrestre, la construction navale, l’agroalimentaire ou encore la santé. La cobotique médicale est principalement représentée par les robots chirurgicaux. Par exemple, en chirurgie orthopédique, le « cobot » partage une tâche avec le chirurgien en apportant une fonction d’anticollision active lui permettant d’interdire l’approche d’un organe critique. Ces technologies nouvelles, adaptées à la santé, sont bénéfiques pour l’homme sans l’ombre d’un doute.
Le robot a donc des répercussions positives ou négatives concernant le monde du travail. C’est donc en quelque sorte le reflet imagé de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine selon les cas. Les avis divergent…